Sanctuaire du Saint-Crucifix (Santuario del Santissimo Crocifisso)
La construction de l’église de pèlerinage del Santissimo Crocifisso en forme d’octogone allongé, qui s’élève sur le rocher du Sacro Monte Calvario à Domodossola, a débuté en 1657. La coupole avec sa lanterne a été érigée en 1672 et l’entrée en saillie de la façade, en 1686. Cette dernière est constituée d’une voûte en berceau et repose sur des piliers et des colonnes en roche de serpentine locale. La voûte s’orne de plusieurs anges avec les instruments de la Passion, peints par Giovanni di Sampietro. La conception et la construction du sanctuaire sont attribuées à Tommaso Lazzaro, qui fut également chargé de la construction d’autres édifices religieux dans le val d’Ossola. La façade ne comporte pas d’autres ouvertures que la porte et deux petites fenêtres de dévotion. Lorsque l’on pénètre dans le sanctuaire, on se rend immédiatement compte que l’essentiel de la lumière provient de la coupole, ce qui crée une atmosphère propice au recueillement.
Jardin botanique (Orto botanico)
Les religieux qui vivaient sur le Sacro Monte à Domodossola possédaient également autour de l’ensemble architectural des terres consacrées aux cultures (principalement vignes, fruits, fourrage et horticulture) et aux jardins d’ornement. Le jardin botanique du Sacro Monte Calvario à Domodossola est sillonné de sentiers qui permettent une visite structurée: chaque plante est identifiée selon une méthode scientifique précise, ce qui confère un grand intérêt botanique à l’itinéraire.
Le jardin botanique du Sacro Monte Calvario est adapté aux cultures traditionnelles et aux plantes médicinales, parmi lesquelles des variétés historiquement documentées des jardins du val d’Ossola et d’autres au caractère religieux symbolique. L’emplacement choisi évoque l’hortus conclusus, le potager des sites religieux de l’Antiquité.
Oratoire de Sainte Marie des Grâces (Oratorio della Madonna delle Grazie)
À l’extérieur, le long des murs de l’ancien château de Mattarella, du côté du sentier muletier menant à la montagne, s’élevait une chapelle décorée à la fin du XVIe siècle par un peintre inconnu d’une fresque représentant la Vierge Marie tenant l’enfant Jésus dans ses bras. La chapelle était dédiée à Sainte Marie des Grâces. En 1658, une petite chapelle avec voûte et sol en pierre fut construite au sommet pour rappeler son existence. La même année, l’évêque souhaita l’intégrer à l’ensemble du Sacro Monte Calvario à Domodossola et ordonna par la suite qu’elle soit agrandie, tout en préservant la fresque ancienne de la Sainte Vierge. Cette solution s’avéra difficile à mettre en œuvre et en 1660, la construction de l’oratoire que l’on peut visiter aujourd’hui fut décidée.
Colline et château de Mattarella (Il Colle e il Castello di Mattarella)
La colline de Mattarella, au sud de Domodossola, se dresse à 413 mètres d’altitude dans la plaine du val d’Ossola. D’en haut, on profite d’une superbe vue sur Domodossola et les montagnes qui ceignent la ville et le val d’Ossola. La colline, habitée depuis l’Antiquité, doit probablement son nom à un site païen pour les matrones, qui fut plus tard remplacé par une église dédiée à la Vierge Marie.
La colline de Mattarella subit une occupation militaire au VIIe siècle et abrita un vaste château attaqué et détruit à plusieurs reprises au fil des siècles. En 1014, l’empereur Henri II céda le château à l’église de Novara et l’évêque de Novara y transféra son palais et sa curie. En 1312, les Visconti arrivèrent au pouvoir dans le Val d’Ossola: le château de Mattarella devint lui aussi la propriété du duché de Milan. Il conserva ses fonctions, notamment militaires, jusqu’en 1415, lorsque les Suisses, qui voulaient conquérir le Val d’Ossola, franchirent les cols alpins, le rasèrent presque complètement et détruisirent le palais épiscopal, l’enceinte et les tours principales. Suite à ces événements dramatiques, seuls quelques vestiges de l’ancienne forteresse, dominés par la tour au sommet de la montagne, sont encore visibles. La longue courtine est également bien préservée. Malheureusement, il ne subsiste aujourd’hui plus que quelques fondations du reste du château, principalement des tours massives de l’entrée.